Super article copié mais franchement chapeau bas!!
Alors déjà, MZ, c'est de la mécanique, contrairement à d'autres marques que je citerais pas qui s'apparentent plus au légo qu'autre chose.
(n'engage que l'auteur un illuste inconnu dont je ne fais que recopier les lignes)
Là, non, c'est de la vrai mécanique avec des coupelles, des ressorts, des écrous, des pignons, des plans de joint verticaux avec leurs cohortes de rondèles de callage qui vous sautent au visage si vous faites mal les choses.
Bref, une MZ c'est petit, mais faut pas faire les choses n'importe comment.
Déjà, il faut avoir une MZ, comme ici, une 125 TS en cours de démontage pour sortir le moteur.
Et pendant qu'on retire l'accastillage, on fait la vidange, en regardant la tête du bouchon aimanté de vidange, et quand c'est bourré de limaille d'acier, c'est que c'est en fin de rodage ( toute façon une MZ ça finit jamais de se roder ).
Grand classique, avant de retirer le moteur du cadre, on prend soin de défaire le fil de contacteur de point mort. Souvent noyé dans le cambouis, ça arrive de l'oublier.
Donc on pose le moteur sur l'établi et on se saisit de 2 outils spéciaux.
Sur votre gauche, une pige bloc piston classique, très utile et sur votre droite, une vis diamètre 10 au pas de 125 ( alors que l'ISO en diamètre 10 c'est 150, ça montre qu'il faut toujours garder les vieux bouts parce que chez Casto, y pas tout ce qui faut ).
On vis la pige à la place de la bougie ( elle va rester en place longtemps ) et, après avoir retiré le stator de la dynamo et le doigt d'allumage, on vis la vis de 10 dans un filetage secret placé dans le rotor de dynamo. Filetage spécialement présent pour extraire le bouzin et donc qui ne sert qu'à ça et qui est souvent oxydé. Ne pas hésiter à lubrifier le filetage, donc.
Puis on vis on vis à la main, jusqu'à temps qu'on puisse plus visser. Ca veut dire que la vis bute contre la queue de vilebrequin. Quand on arrive là, on prend une clef assez longue et PAF ! Un coup sec, et le rotor s'extrait tout seul de son siège conique. Si la clavette de rotor ne tombe pas, penser qu'elle reste toujours sur l'arbre.
C'est l'occasion pour jeter un oeil à l'état de la piste de frottement du rotor avec les charbons, signe caractéristique du passé de la bête. Puis lorsque c'est usé, un rotor c'est pas donné.
Après, on retire le pignon de sortie de boite.
Pour ça, passer une vitesse pour bloquer son axe puis rabattre la rondelle frein. On prend la bonne clef et on visse. Parce que MZ il a mis des pas à gauche un peu partout. Donc là, pour dévisser, faut visser. On retire l'écrou, la rondelle frein, le pignon, la bague d'étanchéité ( restée ici sur son axe ) et la tige d'embrayage.
Et hop, on retourne pour passer à gauche, c'est là que ça devient sympa.
Carter retiré, on oublie pas la rondelle d'épaulement d'axe de kick.
Puis on attaque d'abord l'embrayage.
Pour retirer le couvercle de pression, faut retirer les petites clavettes qui retiennent les coupelles qui maintiennent les ressorts de pression. C'est simple à dire, et à faire, mais faut pas picoler en même temps. On prend une pince façon électricien pour appuyer sur les coupelles tout laissant le passage aux mini clavettes ( qu'on peut retirer avec des pinces brucelles ).
On peut aussi se fabriquer un outil spécial en rainurant un profilé rond ( un coup de disqueuse sur un bout de tube en acier au diamètre des coupelles ). Et hop !
Une fois les coupelles retirées, on retire le couvercle de pression et les disques.
Et au tour de la noix d'embrayage.
Là, il faut un outil spécial pour démonter l'écrou qui fixe la noix.
Outil qui consiste en 2 vieux disque lisses percés et montés avec une pièce comportant un ergot. L'ensemble se comporte comme un embrayage classique solidarisant et la noix et la couronne d'embrayage.
A partir de là, on rabat les languettes de la rondelle frein puis..on visse encore et avec fermeté parce parfois c'est monté un peu costaud. Et là aussi c'est un pas à gauche. On retire l'écrou, la rondelle frein et la noix.
Puis on attaque le pignon de transmission. On retire la vis centrale ( le pas est normal ) et on tente l'extraction.
Et on tente pas comme sur la photo. Avec un extracteur à branche, déjà on extrait légèrement de travers et un emmanchement conique si on extrait de travers ça veut rien du tout savoir et en plus on risque fort de bousiller la chaîne. Donc niet.
Là, il faut vraiment l'outil spécial qu'on peut se procurer chez tous les bons revendeurs de pièces de MZ et que vous voyez comment que c'est fichu sur la photo de gauche. Ensuite on revis à raz la vis d'origine pour servir de support à la vis d'extraction ( photo centrale) puis on vis le corps de l'extracteur et enfin on vis la vis d'extraction. Parfois, ici, il faut donner un coup très..très sec, parfois même avec un sacré bras de rallonge et en sautant à 2 sur le bras de rallonge.
Une fois le pignon de vilo extrait, on peut le tomber avec la chaîne et le reste de l'embrayage. A ce niveau, ne pas oublier les entretoises et rondelles de calage derrière l'embrayage !
Puis on attaque ce qui reste, le kick. Avec un truc genre tournevis, on fait sauter le ressort de rappel et l'arbre s'extrait tout seul ( pas oublier la rondelle derrière ).
Et là, on se rend compte que le secteur cranté de kick souffre de la maladie des 125 TS: la première dent est bouffée cause que y en a qui s'amusent à kicker comme des yacks !! Baston
Et en général, quand le secteur cranté est esquinté, le pignon d’entraînement derrière l'embrayage l'est aussi...bingo !
Mais pour ces 2 pièces, ça pourrait être pire, ça va donc être remonté en l'état ..sauf si on m'apporte des pièces qui vont bien..
Ensuite, on passe en haut.
On retire la pige bloc piston puis retirage de la culasse avec découvertage d'une bonne choucroute de pate à joint.
Ca sert à rien, mais le bleu, c'est joli sur du gris.
Seul soucis pour retirer le cylindre, ça coince. Le piston bouge avec peine. Un coup de dégrippant mais ça arrange pas les choses. Et là, me suis servit d'une technique anti mécanique dont je peux pas en dire plus au cas ou le client lirait ces lignes. Quoiqu'il en soit, le cylindre est retiré sans dommages pour les organes ( notez cette omniprésente et si seyante couleur bleue sur le joint d'embase). C'est l'occasion de voir que l'ensemble piston /cylindre est en bon état malgré le calaminage pas négligeable.
On retire l'axe en le poussant avec une pige puis en chauffant légèrement le piston pour le dilater, et hop, ça sort sans soucis.
Et là, le diagnostique tombe: la tete de bielle est secouée grave et ne tourne plus du tout du tout rond. Mais vu l'état pas mauvais du tout du reste du moteur, ça vaut le coup d'y mettre un autre vilo en bon état.
Dans notre prochain épisode, nous affronterons le monstre des entrailles..la hantise du mécanicien débutant..j'ai nommé..l'ouverture de carter moteur !
ARTICLE VEROUILLE MOMENTANEMENT[u]
Alors déjà, MZ, c'est de la mécanique, contrairement à d'autres marques que je citerais pas qui s'apparentent plus au légo qu'autre chose.
(n'engage que l'auteur un illuste inconnu dont je ne fais que recopier les lignes)
Là, non, c'est de la vrai mécanique avec des coupelles, des ressorts, des écrous, des pignons, des plans de joint verticaux avec leurs cohortes de rondèles de callage qui vous sautent au visage si vous faites mal les choses.
Bref, une MZ c'est petit, mais faut pas faire les choses n'importe comment.
Déjà, il faut avoir une MZ, comme ici, une 125 TS en cours de démontage pour sortir le moteur.
Et pendant qu'on retire l'accastillage, on fait la vidange, en regardant la tête du bouchon aimanté de vidange, et quand c'est bourré de limaille d'acier, c'est que c'est en fin de rodage ( toute façon une MZ ça finit jamais de se roder ).
Grand classique, avant de retirer le moteur du cadre, on prend soin de défaire le fil de contacteur de point mort. Souvent noyé dans le cambouis, ça arrive de l'oublier.
Donc on pose le moteur sur l'établi et on se saisit de 2 outils spéciaux.
Sur votre gauche, une pige bloc piston classique, très utile et sur votre droite, une vis diamètre 10 au pas de 125 ( alors que l'ISO en diamètre 10 c'est 150, ça montre qu'il faut toujours garder les vieux bouts parce que chez Casto, y pas tout ce qui faut ).
On vis la pige à la place de la bougie ( elle va rester en place longtemps ) et, après avoir retiré le stator de la dynamo et le doigt d'allumage, on vis la vis de 10 dans un filetage secret placé dans le rotor de dynamo. Filetage spécialement présent pour extraire le bouzin et donc qui ne sert qu'à ça et qui est souvent oxydé. Ne pas hésiter à lubrifier le filetage, donc.
Puis on vis on vis à la main, jusqu'à temps qu'on puisse plus visser. Ca veut dire que la vis bute contre la queue de vilebrequin. Quand on arrive là, on prend une clef assez longue et PAF ! Un coup sec, et le rotor s'extrait tout seul de son siège conique. Si la clavette de rotor ne tombe pas, penser qu'elle reste toujours sur l'arbre.
C'est l'occasion pour jeter un oeil à l'état de la piste de frottement du rotor avec les charbons, signe caractéristique du passé de la bête. Puis lorsque c'est usé, un rotor c'est pas donné.
Après, on retire le pignon de sortie de boite.
Pour ça, passer une vitesse pour bloquer son axe puis rabattre la rondelle frein. On prend la bonne clef et on visse. Parce que MZ il a mis des pas à gauche un peu partout. Donc là, pour dévisser, faut visser. On retire l'écrou, la rondelle frein, le pignon, la bague d'étanchéité ( restée ici sur son axe ) et la tige d'embrayage.
Et hop, on retourne pour passer à gauche, c'est là que ça devient sympa.
Carter retiré, on oublie pas la rondelle d'épaulement d'axe de kick.
Puis on attaque d'abord l'embrayage.
Pour retirer le couvercle de pression, faut retirer les petites clavettes qui retiennent les coupelles qui maintiennent les ressorts de pression. C'est simple à dire, et à faire, mais faut pas picoler en même temps. On prend une pince façon électricien pour appuyer sur les coupelles tout laissant le passage aux mini clavettes ( qu'on peut retirer avec des pinces brucelles ).
On peut aussi se fabriquer un outil spécial en rainurant un profilé rond ( un coup de disqueuse sur un bout de tube en acier au diamètre des coupelles ). Et hop !
Une fois les coupelles retirées, on retire le couvercle de pression et les disques.
Et au tour de la noix d'embrayage.
Là, il faut un outil spécial pour démonter l'écrou qui fixe la noix.
Outil qui consiste en 2 vieux disque lisses percés et montés avec une pièce comportant un ergot. L'ensemble se comporte comme un embrayage classique solidarisant et la noix et la couronne d'embrayage.
A partir de là, on rabat les languettes de la rondelle frein puis..on visse encore et avec fermeté parce parfois c'est monté un peu costaud. Et là aussi c'est un pas à gauche. On retire l'écrou, la rondelle frein et la noix.
Puis on attaque le pignon de transmission. On retire la vis centrale ( le pas est normal ) et on tente l'extraction.
Et on tente pas comme sur la photo. Avec un extracteur à branche, déjà on extrait légèrement de travers et un emmanchement conique si on extrait de travers ça veut rien du tout savoir et en plus on risque fort de bousiller la chaîne. Donc niet.
Là, il faut vraiment l'outil spécial qu'on peut se procurer chez tous les bons revendeurs de pièces de MZ et que vous voyez comment que c'est fichu sur la photo de gauche. Ensuite on revis à raz la vis d'origine pour servir de support à la vis d'extraction ( photo centrale) puis on vis le corps de l'extracteur et enfin on vis la vis d'extraction. Parfois, ici, il faut donner un coup très..très sec, parfois même avec un sacré bras de rallonge et en sautant à 2 sur le bras de rallonge.
Une fois le pignon de vilo extrait, on peut le tomber avec la chaîne et le reste de l'embrayage. A ce niveau, ne pas oublier les entretoises et rondelles de calage derrière l'embrayage !
Puis on attaque ce qui reste, le kick. Avec un truc genre tournevis, on fait sauter le ressort de rappel et l'arbre s'extrait tout seul ( pas oublier la rondelle derrière ).
Et là, on se rend compte que le secteur cranté de kick souffre de la maladie des 125 TS: la première dent est bouffée cause que y en a qui s'amusent à kicker comme des yacks !! Baston
Et en général, quand le secteur cranté est esquinté, le pignon d’entraînement derrière l'embrayage l'est aussi...bingo !
Mais pour ces 2 pièces, ça pourrait être pire, ça va donc être remonté en l'état ..sauf si on m'apporte des pièces qui vont bien..
Ensuite, on passe en haut.
On retire la pige bloc piston puis retirage de la culasse avec découvertage d'une bonne choucroute de pate à joint.
Ca sert à rien, mais le bleu, c'est joli sur du gris.
Seul soucis pour retirer le cylindre, ça coince. Le piston bouge avec peine. Un coup de dégrippant mais ça arrange pas les choses. Et là, me suis servit d'une technique anti mécanique dont je peux pas en dire plus au cas ou le client lirait ces lignes. Quoiqu'il en soit, le cylindre est retiré sans dommages pour les organes ( notez cette omniprésente et si seyante couleur bleue sur le joint d'embase). C'est l'occasion de voir que l'ensemble piston /cylindre est en bon état malgré le calaminage pas négligeable.
On retire l'axe en le poussant avec une pige puis en chauffant légèrement le piston pour le dilater, et hop, ça sort sans soucis.
Et là, le diagnostique tombe: la tete de bielle est secouée grave et ne tourne plus du tout du tout rond. Mais vu l'état pas mauvais du tout du reste du moteur, ça vaut le coup d'y mettre un autre vilo en bon état.
Dans notre prochain épisode, nous affronterons le monstre des entrailles..la hantise du mécanicien débutant..j'ai nommé..l'ouverture de carter moteur !
ARTICLE VEROUILLE MOMENTANEMENT[u]
Dernière édition par Jean Marc le Mer 28 Oct 2009 - 8:40, édité 4 fois
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