On sait combien une MZ était vendue chez nos concessionnaires.
On est dans les années 1960, le choix est limité. Par exemple, pour une ES 125, vendue en France :
(Cyclomoto, n° 202, 1-10-1969, https://cyclememory.org/fr/document.php?docID=B-1-0000000694 )
(Scooter & Cyclomoto, n° 143, 15/05/1964, https://cyclememory.org/fr/document.php?docID=B-1-0000000833 )
Ou en RDA :
(Berliner Zeitung 30-03-1969)
Mais quel était le coût de la fabrication en usine ?
( Deutsche Fotothek / Höhne, Erich & Pohl, Erich. License: Free access - rights reserved. http://www.deutschefotothek.de/documents/obj/70606672 )
Un document nous renseigne ([1]). Son titre : "Rapport sur l'enquête menée dans l'usine de motocycles VEB de Zschopau sur la base des résolutions du Conseil des ministres du 2 juin 1966 et du 4 août 1966".
Qu'apprenons nous ?
Document 1 : "Evolution des coûts pour les produits MZ 125/3 et ES 125
Document 2 : "Evolution des coûts pour les produits ES 250 et ES 250/1
Nous apprenons que le coût de fabrication d'une ES 125 s'élève à 1058 marks en 1960, pour monter à 1320 marks en 1966. Pour une ES 250/1, il est de 1442 marks en 1960 et de 1489 marks en 1966.
Ce coût se décompose en coût matériel (Materialkosten), coût de main d'œuvre (Grundlohnkosten) et en autres coûts (übrige Kosten).
Sur la période considérée (6 ans) la tendance est à la hausse. A quoi cela est-il dû ? En partie à l'introduction de procédés de fabrication plus coûteux, qui résultent d'investissements en machines. En partie à l'utilisation de matériaux plus élaborés. Par exemple, pour les pistons, qui reçoivent un traitement (chromage dur des segments de piston) permettant d'améliorer le comportement et la résistance.
Les investissements consentis apportent des avantages divers : meilleures performances des motos (par ex. grâce à l'utilisation des nervures larges sur le haut-moteur, qui améliorent le rendement thermique), moins d'usure (par ex. grâce à l'utilisation du bras oscillant, aux améliorations diverses qui réduisent la transmission des vibrations du moteur sur le cadre), une durabilité supérieure, un poids réduit (par exemple grâce à l'utilisation de matières plastiques (duroplast) pour la partie avant du garde-boue arrière sur les ES 125 et 150). Et, par conséquent, une réduction du coût des réparations pour les acheteurs, une diminution du volume de matières premières pour l'industrie, une réduction du volume de carburant à acheter au niveau de l'économie nationale, grâce à une consommation en litres/km plus faible.
Un autre paramètre important concerne le temps de fabrication d'une unité :
Document 3 : "Evolution du temps de fabrication des produits MZ 125/3 et ES 125/150"
Document 4 : "Evolution du temps de fabrication des produits ES 250 et ES 250/1"
Document 5 : "Evolution du temps de fabrication des produits ES 250/1 et ES 250/2"
On observe que les temps de fabrication ont tendance à diminuer, sur chaque série, même si l'introduction d'une nouvelle série s'accompagne d'une augmentation temporaire du temps de fabrication.
Ainsi, alors qu'il fallait 21 heures en 1960 pour fabriquer une RT 125, le temps de fabrication est passé à 19 heures en 1966 pour une ES 125/150.
De même, alors qu'il fallait 34 heures en 1960 pour fabriquer une ES 250, le temps de fabrication est passé à 27 heures en 1966.
Pour la ES 250/2, le temps de fabrication descend à 25 heures en 1970.
Cette réduction du temps de fabrication est le résultat d'un effort de rationalisation, qui à son tour a un coût. Ces coûts sont par exemple la conséquence du recours à la sous-traitance, comme pour les amortisseurs, dont la fabrication est confiée au VEB Stoßdämpferwerke Hartha dès 1962. A l'inverse, la sous-traitance réduit les coûts de main d'œuvre.
Document 6 : "Coût pour 1 minute de réduction du temps de fabrication entre 1964 et 1968"
Ainsi, une minute de gagnée sur l'ensemble des opérations de fabrication résulte d'un investissement de 75 millions de marks en 1968.
[1] Bericht über die Untersuchung im VEB Motorradwerk Zschopau auf Grund der Ministerratsbeschlüsse vom 2. Juni 1966 und 4. Aug. 1966,
https://invenio.bundesarchiv.de/invenio/direktlink/0e1594f8-530d-4819-aebb-32706975fde1/
On est dans les années 1960, le choix est limité. Par exemple, pour une ES 125, vendue en France :
(Cyclomoto, n° 202, 1-10-1969, https://cyclememory.org/fr/document.php?docID=B-1-0000000694 )
(Scooter & Cyclomoto, n° 143, 15/05/1964, https://cyclememory.org/fr/document.php?docID=B-1-0000000833 )
Ou en RDA :
(Berliner Zeitung 30-03-1969)
Mais quel était le coût de la fabrication en usine ?
( Deutsche Fotothek / Höhne, Erich & Pohl, Erich. License: Free access - rights reserved. http://www.deutschefotothek.de/documents/obj/70606672 )
Un document nous renseigne ([1]). Son titre : "Rapport sur l'enquête menée dans l'usine de motocycles VEB de Zschopau sur la base des résolutions du Conseil des ministres du 2 juin 1966 et du 4 août 1966".
Qu'apprenons nous ?
Document 1 : "Evolution des coûts pour les produits MZ 125/3 et ES 125
Document 2 : "Evolution des coûts pour les produits ES 250 et ES 250/1
Nous apprenons que le coût de fabrication d'une ES 125 s'élève à 1058 marks en 1960, pour monter à 1320 marks en 1966. Pour une ES 250/1, il est de 1442 marks en 1960 et de 1489 marks en 1966.
Ce coût se décompose en coût matériel (Materialkosten), coût de main d'œuvre (Grundlohnkosten) et en autres coûts (übrige Kosten).
Sur la période considérée (6 ans) la tendance est à la hausse. A quoi cela est-il dû ? En partie à l'introduction de procédés de fabrication plus coûteux, qui résultent d'investissements en machines. En partie à l'utilisation de matériaux plus élaborés. Par exemple, pour les pistons, qui reçoivent un traitement (chromage dur des segments de piston) permettant d'améliorer le comportement et la résistance.
Les investissements consentis apportent des avantages divers : meilleures performances des motos (par ex. grâce à l'utilisation des nervures larges sur le haut-moteur, qui améliorent le rendement thermique), moins d'usure (par ex. grâce à l'utilisation du bras oscillant, aux améliorations diverses qui réduisent la transmission des vibrations du moteur sur le cadre), une durabilité supérieure, un poids réduit (par exemple grâce à l'utilisation de matières plastiques (duroplast) pour la partie avant du garde-boue arrière sur les ES 125 et 150). Et, par conséquent, une réduction du coût des réparations pour les acheteurs, une diminution du volume de matières premières pour l'industrie, une réduction du volume de carburant à acheter au niveau de l'économie nationale, grâce à une consommation en litres/km plus faible.
Un autre paramètre important concerne le temps de fabrication d'une unité :
Document 3 : "Evolution du temps de fabrication des produits MZ 125/3 et ES 125/150"
Document 4 : "Evolution du temps de fabrication des produits ES 250 et ES 250/1"
Document 5 : "Evolution du temps de fabrication des produits ES 250/1 et ES 250/2"
On observe que les temps de fabrication ont tendance à diminuer, sur chaque série, même si l'introduction d'une nouvelle série s'accompagne d'une augmentation temporaire du temps de fabrication.
Ainsi, alors qu'il fallait 21 heures en 1960 pour fabriquer une RT 125, le temps de fabrication est passé à 19 heures en 1966 pour une ES 125/150.
De même, alors qu'il fallait 34 heures en 1960 pour fabriquer une ES 250, le temps de fabrication est passé à 27 heures en 1966.
Pour la ES 250/2, le temps de fabrication descend à 25 heures en 1970.
Cette réduction du temps de fabrication est le résultat d'un effort de rationalisation, qui à son tour a un coût. Ces coûts sont par exemple la conséquence du recours à la sous-traitance, comme pour les amortisseurs, dont la fabrication est confiée au VEB Stoßdämpferwerke Hartha dès 1962. A l'inverse, la sous-traitance réduit les coûts de main d'œuvre.
Document 6 : "Coût pour 1 minute de réduction du temps de fabrication entre 1964 et 1968"
Ainsi, une minute de gagnée sur l'ensemble des opérations de fabrication résulte d'un investissement de 75 millions de marks en 1968.
[1] Bericht über die Untersuchung im VEB Motorradwerk Zschopau auf Grund der Ministerratsbeschlüsse vom 2. Juni 1966 und 4. Aug. 1966,
https://invenio.bundesarchiv.de/invenio/direktlink/0e1594f8-530d-4819-aebb-32706975fde1/
Dernière édition par samyb le Mer 4 Oct 2023 - 10:42, édité 12 fois
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