olieric a écrit:Tiens ? En langue allemande? Les sudètes, peut-être? Je croyais que les allemands étaient rentrés chez eux après 45. Il y a encore une zone occupée?
Après 1949-1950, la République Socialiste Tchécoslovaque ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ) était un pays frère au sein du Pacte de Varsovie ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ) et du COMECON, ou Conseil d'assistance économique mutuelle ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ). Il y avait des échanges de toute nature, notamment économique, portant sur des produits industriels et de consommation courante, dont des motos.
Pour les motos Jawa : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
En 1968, effectivement, l'armée de la RDA avait mobilisé 2 divisions blindées et 16000 hommes, avec les autres armées du Pacte de Varsovie, en vue d'une intervention militaire visant à "pacifier" avec ses divisions blindées (7000 chars !) le soulèvement de la population tchécoslovaque (le "Printemps de Prague") et les tentatives réformistes de Dubcek, qualifiés de "contrerévolutionnaires". Les blindés de la NVA sont toutefois restés aux frontières extérieures de la Tchécoslovaquie, semble-t-il à la demande de Brejnev, vexant ainsi l'état-major est-allemand, qui était partant pour démontrer ainsi sa loyauté et sa fiabilité au sein de l'alliance militaire dirigée par Moscou.
Ceci n'a pas empêché les Tchèques de se venger (symboliquement, dans l'imaginaire populaire des Allemands de l'Est, auxquels il ne restait à eux aussi que l'humour grinçant), ce qu'illustre le sobriquet "Vengance de Dubcek" attribué aux (bruyants et lourds) trams tchécoslovaques de marque Tatra qui circulaient dans les villes de RDA. 20 ans plus tard, en 1988, les "Genossen" de l'université dans laquelle je travaillais, à Leipzig, avaient une peur bleue que l'on fasse ressurgir des noms ou des visages "effacés", comme j'avais pu le constater en préparant une expo photo sur "les 20 ans de mai 68 à Paris", préalablement approuvée par mon directeur de l'époque.
Pour revenir aux motos, les Jawa et les MZ étaient méprisées par les bikers de RDA, qui préféraient des AWO :
Le fin mot de l'histoire : "Tschechoslowakische / Motor Revue" est la version allemande d'une revue tchécoslovaque, éditée par la maison d'édition RAPID, à Prague, traduite dans différentes langues (dont le français) et diffusée dans différents pays !
Pas étonnant qu'on y trouve plein de Skoda, Jawa, Tatra et autres engins tchèques & slovaques !
Je taquine! Je connais tout cela et je l'ai vu de près. L'été 68, quand les allemands arrivaient avec les chars sur le porte-chars, moi je finissais un tour de Tchéco à vélo avec des copains. Nous nous sommes croisé avec de grands signes amicaux. (j'ai toujours beaucoup d'amitié à déclarer à celui qui tient le fusil... quand j'en ai pas) Je ne te cache pas que j'aimerais mieux trouver la version française de cette intéressante revue. Comme j'étais éclectique à 15 ans, j'allais à Roubaix aux amitiés Franco-Américaines où on nous passait des films sur l'Otan et la menace soviétique. Et j'allais à Lille aux amitiés Franco-Russes où on voyait des films sur la conquête de l'espace, sur les progrès de la médecine et les succès de l'agriculture.
_________________ Nous ne voyons pas les choses comme elles sont, nous les voyons comme nous sommes.
Encore une merveille révélée! Merci. Il y en a donc au moins deux exemplaires avec des ages différents. Difficile de ne pas regarder et comparer avec une bavaroise. et pourtant ABC et son clone Gnome et Rhône étaient bien là avant les germains. Seulement, la R18 de maintenant, elle a 100 ans derrière elle. Quand Jawa faisait ses protos, la bavaroise avait déjà cinquante ans d'expérience. Zündapp avait jeté l'éponge. Ural et Dniepr ressassaient une vieille chanson. Les chinois apprenaient à copier à l'encre de chine. Gnome et Rhône avait disparu dans l'exode direction les ponts sur la Loire. MZ avait eu de meilleurs rendements avec son mono deux temps après avoir essayé du flat. Et j'oublie les japonais. Lilac copiait BM, Canon, Nikon et Miranda copiaient Leica et Exakta...
J'aimerais bien l'entendre tourner ce flat de Bohème. Peut-être que c'est juste le manque de devises qui lui a bloqué la route du succés... va savoir.
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Un article "d'époque" intitulé "L'évolution des motos de course tchécoslovaques", paru dans la revue "Motocyclisme" (n° 2, 1969, p. 80-87). L'article est signé de l'ingénieur Pavel Husak, auteur notamment de "Technique de construction des motos de compétition".
Big problème : tout ça est difficilement exploitable (pour moi, à part les illustrations, bof...). En français, concernant les motos tchécoslovaques, on a quand même des choses sympas, comme dans ce numéro de "Moto Revue" de 1955 ([2], p.1534 et suivantes), un article technique intitulé "Quelques conseils pour améliorer le rendement des motos 125 - 150 - 250 Jawa".
Une vidéo intitulée "Motos tchécoslovaques - 120 ans d'histoire" :
Traduction automatique du résumé de la vidéo :
Comment ils ont appris au monde à quoi devrait ressembler une moto à Boleslav. Comment jusqu'à 150 fabricants de motos ont produit et concurrencé avec nous. Et quand et pourquoi notre fierté nationale est-elle tombée?
Dans le passé, peu d'industries pouvaient se vanter autant que la production de motos. Pendant la Première République, des dizaines de fabricants ont commencé à produire des motos dans notre pays, dans les années d'après-guerre, plus de 100000 motos étaient produites chaque année en Tchécoslovaquie, et nos premiers types d'après-guerre avaient un avantage technologique sur le monde entier. Pendant des années, notre sport moto s'est vanté de nombreuses victoires et sur nos propres machines. Tout cela appartient essentiellement au passé. Et donc il y a une bonne raison de rappeler les hauts et les bas historiques des motos tchécoslovaques. Souvenez-vous non seulement de Laurin et Klement, mais aussi de la personnalité originale du fondateur de Jawa František Janeček, designer G.W. Patchett, directeur Jaroslav Freie, concepteurs de motos de course d'après-guerre, de scooters, de cyclomoteurs. Encore un peu plus près de la façon dont les belles machines étaient conduites et de ce que leur conducteur devait contrôler.
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